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samedi 20 février 2016

Tout un fromage

 
Tout nouveau Tout chaud et brillant comme toujours !
C'est la désolante saga d'un fromage d'abord appelé Hollande et fabriqué avec la crème des grandes écoles puis rebaptisé Président avant de se liquéfier peu à peu, en dépit de sa graisse personnelle, jusqu'à s'identifier au yaourt à 0%.
Le refus de prendre ses distances avec la crèmerie sous prétexte qu'un bail, récusé aujourd’hui  par presque tous les signataires, lui assure encore deux ans et demi de pas-de porte, semble avoir fait définitivement tourner le bon lait de la tendresse électorale.
 L’amour pour ma patrie étant plus fort que l'amour-propre, j'en arrive à regretter d'avoir, dès le début de l’année de disgrâce 2012 et en basculant déjà dans l'opposition, tout prévu des malheurs qui allaient fondre sur nous.
 A savoir l’incompétence gouvernementale d'un cacique de province propulsé directement de la direction du département le plus endetté du pays à la tête de la cinquième puissance mondiale. Une incapacité à rallumer les fours de la croissance, beaucoup plus angoissante que celle d'un réparateur de chaudière connaissant mal son métier.
L’entêtement idéologique, le défaut de pragmatisme et le manque de charisme ont abouti à ce que, élu voilà trente mois avec 52% des voix, Hollande ne disposerait même pas aujourd'hui d'une majorité au conseil municipal de Tulle. 
Certains remarqueront qu'on ne doit pas plus apprendre l'arithmétique que l'orthographe à l’ENA. D'autres dresseront la liste des bons sentiments tombés en quenouille, des promesses non tenues parce qu'intenables et des formules pompeuses vidées de leur sens par les réalités. Emplois d'avenir devenus jobs sans lendemain. Soi-disant pactes impliquant l'accord de tous mais rejetés la semaine suivant leur annonce. Suppression des impôts mais pour ceux qui n'auraient jamais dû en payer.
Le pouvoir devient une impasse lorsque le peuple descend dans la rue. La mosaïque formée par les déçus, mécontents, protestataires qui recouvre toutes les régions, toutes les générations, toutes les professions.
Les policiers se suicident.   Les paysans sont désespérés.
Les médecins ferment leurs cabinets. Les avocats retirent leur robe. Les huissiers sont tout saisis. 
 Pour la première fois, les enseignants, les parents et les enfants éprouvent le même ras-le bol.
Les mensonges d'Etat s'érigent en système de communication. Le remplacement des 16  "  Moi Président  ", qui ont fait, paraît-il, la victoire contre le seul " sans-dents " qui consomme la défaite.
Les braves gens ne comprennent pas qu'on puisse terminer un quinquennat alors qu'ils n'ont pas de quoi finir le mois.
Un endettement galopant dont on n'ose même plus préciser le montant.Un va-t-en-guerre menaçant  de ses canons un tyran syrien mais ne réussissant à faire fuir que vers Bruxelles ou vers Londres les riches de son propre pays.Sans oublier le summum de l’irresponsabilité : la fausse  nouvelle de la libération - jamais intervenue à la suite de tractations jamais amorcées - des 250 jeunes filles nigérianes mariées de force à leurs ravisseurs.
Et que dire l’image véhiculée par des médias moins friands de séductions que de ridicules ? Un personnage mal fagoté, affublé  par son tailleur, déguisé par son chemisier, abandonné par ses  amis, décrié par ses femmes, mal entouré, mal conseillé, mal dans une peau tavelée par les coups reçus de toutes parts.
Une vie privée vaudevillesque jalonnée par l'octroi d'un ministère plutôt que d’un pacs à la mère de ses quatre enfants, poursuivie par la répudiation publique en dix-huit mots d’une femme aimée pendant sept ans et achevée par l'édition d'un livre de secrets d'alcôve griffonnés au saut du lit.
Pour l'heure, les appartements, désormais moins privés, de l'Elysée verraient débarquer chaque soir et repartir chaque matin, une comédienne dont il faudrait vérifier que les horaires tardifs et la régularité des prestations n'enfreignent pas la législation du travail de nuit.
 Non seulement, je n'envie pas sa place mais je le plains de s’y accrocher, car je n’ose imaginer cette marionnette pathétique ne tenant plus qu'à un fil, errant dans le triste palais-bureau déserté par les courtisans, lorsqu'une secrétaire embarrassée prétend que par suite d'une grève de la distribution affectant seulement le 55 rue du Faubourg Saint-Honoré, les odieux quotidiens et les méchants magazines ne sont pas arrivés.
" Le pauvre homme  ", comme disait Orgon dans Tartuffe. Un père de la Nation en l’honneur duquel les enfants n'agitent plus de petits drapeaux qu'à Bamako et qui ne peut plus parcourir l'Hexagone sans se faire huer.
 A Hollande qui lui faisait remarquer, en le décorant pour six mois de cohabitation, qu'on pouvait réussir sa vie sans devenir président de la République, Valls aurait eu beau jeu de rétorquer qu'on peut tout rater en le devenant.
Plus besoin de posséder la science des conjectures pour prévoir la catastrophe.
Elle est déjà là. 
APRÈS UNE LONGUE ENQUÊTE,
MANUEL VALLS A FINI PAR TROUVER LES COUPABLES, ENFIN !

L'enquête a été longue et difficile.
Mais on a enfin réussi à identifier les odieux profiteurs suspectés
de maintenir à peu près leur niveau de vie en période de crise.

On les appelle des retraités.
En fait, ce sont des paresseux qui, après 42 années d'activité, donnent un mauvais exemple aux jeunes sans emploi en jouant aux boules ou en réchauffant leurs rhumatismes au soleil.

Il était donc grand temps d'imposer davantage leurs pensions.
Ce rabotage de niche fiscale est d'autant plus urgent que, grâce au progrès de la médecine et de la chirurgie, ces seniors prétendent vivre de plus en plus longtemps sans se préoccuper de la santé de leurs caisses de retraites.

Et puis, au moins est-on certain que, contrairement à d'autres contribuables plus valides et plus fortunés, ils ne battront pas en retraite pour fuir un paysoù les technocrates de Bercy seront un jour les derniers actifs !...
C'est vrai que la rumeur enfle de toute part :
« Ces salauds de retraités qui ont travaillé pendant les trente glorieuses,voilà de nouveaux bons boucs émissaires pour cracher au bassinet. »

Voilà une belle réforme pour la « France juste » que les guignols au pouvoir nous concoctent !...

Bien fait pour leur pomme, d'avoir travaillé, cotisé et payé des impôts toute leur vie !
Diminuer leur "soi-disant" train de vie servira au moins à payer tous ces pauvres gens venus de l'extérieur pour faire valoir leurs "soi-disant" droits au pays des "droits de l'homme" !
Quel bonheur de vivre en France ...


Philippe Bouvard

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